Vite vu: "Metallica: Some kind of monster"
"Some kind of monster" c'est d'abord une chanson du groupe de rock Metallica, sur le thème de la créature de Frankenstein. C'est aussi le titre d'un excellent rockumentaire tourné alors que le groupe préparait son nouvel album, "St Anger".
Tourné après le succès sur MTV de la série documentaire "The Osbournes", retracant le quotidien du chanteur de rock Ozzy Osbourne et de sa famille; une autre chaîne de télevision américaine, VH1, voulu retracer, elle, le quotidien de Metallica. Au moment des premiers tours de manivelle, le groupe était en crise: comme souvent quand un groupe a du succès, les conflits d'ego éclataient, un thérapeute suivait les membres afin de maintenir une cohésion entre eux et de trop nombreux démons les tourmentaient.Difficulté supplémentaire, leur bassiste venait de partir, ne pouvant plus supporter de ne plus avoir de vie en dehors du groupe et écrasé par le souvenir du premier bassiste, tué à 24 ans dans un accident de voiture. Et je ne parle même pas du leader, parti en cure de désintoxication et vert à l'idée de ne plus devoir être le seul maître à bord.La situation est totalement inadaptée à une série et le groupe finit par racheter les 1600 heures de rush pour en faire un documentaire de deux heures.
On se demande quand le groupe va se séparer, s'il se sépare, on assiste à la genèse d'un album et à la renaissance d'une bande de rockeurs, réunis par l'amour de la même musique. Metallica, comme pas mal de groupes de rock, apparait, lui aussi, comme "une sorte de monstre", une entité qui ne devait pas être, un amas épars de corps qui n'auraient pas dû vivre, qui auraient dû cent fois mourir mais qui ont refusé de disparaître car la musique a été, et reste toujours, l'étincelle de vie qui les maintient ensemble.
En gros, un excellent film, que les fans adoreront et les non-fans apprécieront.