Vite vu: "Les clés de bagnole"
Vous serez, je le pense, d'accord avec moi si je vous disais qu'un bon film c'est avant tout une histoire prenante, un bon scénario. Et si, à force de vouloir être original, on en venait à tomber dans l'atrocement banal? C'est le pari que tenta Laurent Baffie avec "Les clés de bagnole".
Qu'on aime ou que l'on aime pas le bonhomme, il faut lui reconnaître une chose: il n'a peur de rien et s'il a peur de quelque-chose il le cache bien. N'arrivant pas à trouver un sujet original pour son film, il décide donc de raconter l'histoire d'un homme qui perd ses clés de voiture, avant de les retrouver dans sa poche. Pas très sexy sur le papier, hein?
Les prodcuteurs ont pensé la même chose, en témoigne l'ouverture du film où l'on voit les pérégrinations de Laurent Baffie pour trouver un producteur et un acteur principal, miroir des difficultés qu'il a réellement rencontré pour réaliser son oeuvre. Il finit par se produire lui-mêmeet par se faire tenir lui-même le rôle principal, en compagnie de l'un de ses amis, Daniel Russo.
"Les clés de bagnole" raconte donc les pérégrinations d'un homme et de son meilleur amis à la recherche de leur Graal à eux, pantins dérisoires manipulés au gré des caprices d'un destin facétieux (et très probablement bourré). C'est un film non-sens, de la même manière qu'il existe de l'humour non-sens: Laurent Baffie est seul aux manettes et s'amuse comme un dingue avec son nouveau jouet. Bienvenue dans l'imaginaire de Laurent Baffie, ne faites pas gaffe au désordre!
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: j'ai bien aimé ce film , surout pour les caméos qui le parsèment. Un homme capable de réunir Marcel "Dieu" Gotlib, Michel "Dieu bis" Galabru et François "Dieu ter" Rollin dans le même film ne peut décemment, être mauvais.